Novembre
2020 | 20’28’’ | Fiction | VO FR ST EN
Distribution : Agence Belge du Court Métrage
Production : Roue Libre Production
Prix :
- Prix Arte au Festival International du Film Francophone de Namur (2020)
- Prix de l’Université de Namur au Festival International du Film Francophone de Namur (2020)
- En compétition nationale au Brussels Short Film Festival (2020)
- En compétition fiction au 30ème Message to Man IFF Saint Pétersbourg (2020)
Teaser
Synopsis
Julien, trente ans, déambule dans sa vie sans y appartenir. Il disparaît dans les souvenirs de son enfance perdue, de ses baisers lointains, de ses discussions sans réponse…
Note d’intention
Ce qui me fascine et que j’aime explorer sur le plan artistique, ce sont les états émotionnels de l’humain. Plus qu’aux événements, je m’intéresse aux ressentis, aux sensations. Mon approche du cinéma devient alors une recherche pour leur donner forme.
À travers ce film, j’ai voulu mettre en images, en sons et en mots cet état que beaucoup vivent – certains plus régulièrement ou plus longuement que d’autres – rattrapés par une absence de sens, une tristesse insondable, une envie de tout foutre en l’air. Un endroit où le souvenir est un refuge, où l’errance devient familière, au point de s’y perdre… Je cherche, avec ce film, à effleurer l’indicible. La mort est invisible. Le manque de sens est impalpable. Reste à saisir la sensation, les regards, les lumières dans la nuit.
J’affectionne, particulièrement, ce cinéma du sensoriel qui joue avec les sons, les textures, les évocations et surtout fait confiance à l’intelligence émotionnelle du spectateur pour recevoir et s’approprier un film. J’aimerais que le spectateur puisse ressentir et donner son propre sens au film, qui aura résonné avec ce qu’il est et ce qu’il a vécu. Tout le défi du montage est alors de chercher cet équilibre entre raconter et laisser parler la matière ; entre guider le spectateur par la narration et le laisser ressentir. Mon désir est celui d’un cinéma fragmenté dans sa temporalité comme dans sa narration, afin de proposer au spectateur une errance cinématographique, à l’image de celle que vit le personnage.