Les Racines de l’Eau / The Roots of Water
2020 | 19’ | Documentaire | VO FR/EN/HE ST EN
Distribution : Agence Belge du Court Métrage
Production : LUCA School of Arts
Teaser
Synopsis
Deux jeunes femmes juives se rencontrent et découvrent qu’elles ont la même quête. Toutes les deux recherchent leur identité juive. Elles essaient de revendiquer leur héritage et de s’approprier leur judaïsme grâce à l’utilisation d’anciens rituels.
Note d’intention
En tant que cinéaste, je veux faire voyager le public. Un voyage où vous apprenez, vous découvrez, vous pourriez changer. Je veux raconter quelque chose qui semble vrai et pur, mais libre de votre propre interprétation.
Le judaïsme est un sujet vaste qui me fascine énormément. Je ne peux pas le saisir pleinement et c’est précisément pour cela qu’il me semble intéressant d’en faire un film. Pour ce film, j’ai commencé par me demander si je pouvais en faire un film sans savoir exactement quel était mon rapport au sujet. Tant que l’approche reste exploratoire et recherchée … C’est une belle chose de constater à quel point la réalisation de films peut toujours être une expérience d’apprentissage, pour et à propos de moi-même. Le processus de création est étroitement lié à ma vie: j’apprends et grandi, avec le film en devenir.
Le film est le reflet d’une quête.
L’œuvre et la philosophie de Chantal Akerman ont guidé cette juive errant que j’étais et que je suis. Elle est la cinéaste qui me montre où trouver du cinéma honnête et intime, sans avoir besoin d’un manuel. Chantal Akerman n’a jamais été loin en imaginant Les Racines de l’Eau. Quand j’ai rencontré Morgane, nos désirs étaient alignés. J’ai trouvé un allié dans cette quête de clarté sur cette partie de mon identité que je ne pouvais pas saisir pleinement. C’est ensemble, en cherchant, en créant, que nous avons pu voir clairement de quoi il s’agissait, pour nous. Il s’agit d’un sentiment d’appartenance que nous souhaitions et que nous avons trouvé en explorant des rituels anciens. À travers l’autre. Et de cette manière, le désir d’être accepté tel que nous sommes. Je crois que c’est quelque chose de profondément personnel mais aussi universel.
Le film est le résultat d’un vide qui a été comblé. Une possibilité. Une plante qui a été arrosée. J’ai appris que l’expérience du judaïsme peut et, peut-être, doit être très personnelle. Il est libérateur de réaliser que je n’ai pas à suivre quoi que ce soit ou qui que ce soit. Pas de règle ou de règlement. Pas de bien ou de mal. Je (et je pense que cela vaut aussi pour Morgane) ne me sens plus « pas assez juive ». (Qu’est-ce que cela veut dire?) Je n’ai plus à suivre le débit de la rivière. Je peux choisir comment je nage. Ce film m’a appris à marquer mon territoire. C’est quelque chose que Morgane m’a montré.